LES DUNES... LA GALERE
Notre prochaine halte est le "café du grand erg" qu’on atteint également sans soucis. Cela fait 1h30 que nous sommes partis et nous avons quasiment fait un tiers de la distance qui nous sépare de Douz.

On a bien mérité de prendre tout notre temps en dégustant un petit thé à la menthe. On va même prendre le temps d’en reprendre un second, ce qui peut paraître anodin mais qui va avoir des conséquences très très importantes sur la suite du parcours.
On repart vers 9h30 sans demander aucun renseignement sur l’état de la suite de la piste. (Or j’apprendrai plus tard dans la journée qu’il existe 2 pistes pour sortir de cet endroit)
On file tout droit, c’est moins facile qu’au départ, le soleil est monté plus haut dans le ciel, les ombres commencent à diminuer sérieusement, le sable coule sous nos roues.

Et là en quelques minutes, la situation change, le relief a disparu, plus d’ombre portée, il n’y a plus de traces marquées, il fait chaud, les dunes sont courtes et très pentues, il faudrait ne pas perdre de vitesse dans les montées et en même temps aller doucement pour choisir le bon passage… pas facile dans la mesure où on ne voit rien.

Je vais prendre 3 boîtes successives (je reviens au score) dont la dernière sévère me sèche un peu beaucoup... Je suis incapable de reprendre la moto, Jean Jacques va devoir jouer le Saint-Bernard en revenant chercher par 3 fois ma moto avant que je n’aie retrouvé l’énergie de reprendre le guidon…
Nous allons mettre 5 heures pour faire les 15 km avant d’arriver au café Désert. Et c’est là que je vais apprendre que la « vraie piste » passe nettement plus au sud et qu’elle se fait sans soucis…
Je n’ai pas de photos de mes multiples ensablements, pas la force d'appuyer sur le déclencheur pour fixer mes positions ridicules, manque d'humour... et mauvaise volonté de mon appareil photo qui a avalé tellement de sable qu'il ne peut plus ouvrir l'œil !